Hier s’est terminée une importante consultation sur la réglementation des radios et des services de musique en ligne. Lors de cette consultation, l’APEM et de nombreux partenaires ont demandé au CRTC de niveler par le haut la réglementation pour notamment faire contribuer les plateformes à la mise en valeur de nos musiques.
« On veut que le répertoire canadien soit aussi bien traité que les autres, et que le répertoire francophone soit favorisé. Les informations disponibles montrent qu’on est moins recommandés par les plateformes. C’est un problème puisque la découverte de nouvelles musiques se fait de plus en plus en ligne, et on ne peut pas choisir d’écouter quelque chose qu’on ne connaît pas » affirme Jérôme Payette, directeur général de l’APEM.
La nécessité d’agir a clairement été démontrée par les représentants du secteur de la musique lors du processus. L’APEM a obtenu des données permettant de conclure que le répertoire de nos artistes comporte 40% moins d’écoutes provenant des recommandations de Spotify que la moyenne des autres répertoires sur cette plateforme. Cette information est particulièrement préoccupante lorsqu’on sait que les recommandations ont un impact direct et indirect sur l’écoute d’un répertoire, ainsi que sur la découverte de nouveaux artistes. Ces données s’ajoutent à celles de l’Observatoire de la culture et des communications du Québec qui indique que la part de marché de la musique québécoise francophone est inférieure à 5%.
L’APEM a créé de toutes pièces une approche réglementaire adaptée aux plateformes, que nous demandons au CRTC d’utiliser afin d’assurer la mise en valeur et la découvrabilité de la musique canadienne et francophone en ligne. Notre association tient d’ailleurs à remercier toutes les personnes qui ont contribué à cette initiative qui perpétue l’esprit des quotas à la radio, mais d’une façon adaptée à la réalité des plateformes numériques.
Lors des consultations, l’APEM a également pris position pour le maintien des quotas à la radio, qui sont toujours pertinents aujourd’hui, et pour que les plateformes contribuent au financement de nos musiques.
Il y a plus de 50 ans, le CRTC a créé un précédent en réglementant la radio, ce qui permet encore aujourd’hui de faire rayonner nos musiques. Le CRTC a maintenant l’occasion de rendre une décision historique en demandant au services de musique de ligne de recommander nos musiques.
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